lundi 28 décembre 2009

Patnem, petite plage paradisiaque de Goa

Finis les buildings, le bruit et le trafic ! J'écris ce texte confortablement installé dans un fauteuil les pieds dans le sable avec un coca bien frais. A ma gauche, un bar diffusant de la douce musique tropicale, à ma droite, la plage de Patnem, bordée de palmiers et de petites huttes en bambou. Ces dernières sont très prisées par les touristes, pour ma part j'ai choisi une chambre chez l'habitant, à 10 mètres de la plage. L'adresse m'avait été fournie à Bombay par une de mes collègues de Bollywood et je ne regrette pas une seconde d'avoir suivi le tuyau. Accueil exemplaire par la mère de famille et son fils, très appréciable après 18 heures de bus. Patnem étant situé au sud de Goa, il m'a fallu reprendre un bus local après les 16h de bus privé.


La vie ici n'est pas violente. Il n'y a pas grand chose à faire, mais je m'en contenterai pour quelques jours, le temps de recharger les batteries après Bombay. La nuit, je dors avec le bruit des vagues, le matin, je prends un ptit dej dans l'un des nombreux restaurants bordant la plage, puis je passe un moment dans l'eau. L'après-midi, lecture sur la plage et/ou sieste avant le repas du soir, accompagné d'un cocktail à l'occasion. Le tout à des prix très raisonnables... Je pensais arriver sur une Côté d'Azur indienne, blindée de monde et de nightclubs, ce n'est pas le cas. L'endroit est très calme, et, même s'il y a de nombreux occidentaux, la plage est suffisamment grande pour que tout le monde soit à l'aise. Les boîtes de nuit et fêtes qui font la réputation de Goa se situent plus au Nord, j'irai peut-être y faire un tour à l'occasion. Pas de trace non plus des vieux hippies supposés squatter la région depuis plusieurs dizaines d'années. La seule bizzarerie est l'absence totale de touristes Indiens...


La région, ancienne colonie portugaise, comporte de nombreuses églises et autres vestiges de l'occupation. La plupart des bâtiments sont regroupés dans la ville de Panaji. Je m'y rendrai dès que la flemme m'aura quittée, pour le moment je me sens très capable de ne rien faire pendant encore quelques jours ;)

vendredi 25 décembre 2009

Une nuit à Bollywood

Des décors ultra kitsch, des acteurs mauvais et une organisation douteuse... C'est bien l'image que j'avais de Bollywood, et pour une fois l'image était conforme à la réalité :)

Le recruteur nous attendait vers 17h, avec un minibus confortable. Nous étions une vingtaine, Allemands, Israéliens, Français en majorité. Tous entre 25 et 35 ans. Les studios se situent au Nord de Bombay. Colaba étant au Sud, le voyage a duré 3 heures et demie, le temps de se frayer un chemin au travers de la circulation ultra dense. Ce qui m'a laissé le temps de faire connaissance avec un Canadien et une Allemande, qui comme moi participaient pour la première fois à un tournage. Nous en avons profité pour échanger nos expériences en Inde et nos bons plans de logement pour les prochaines destinations.

Arrivés sur place, le recruteur nous a installés dans un hall d'hôtel décrépit, au milieu d'autres figurants Indiens, sur des chaises bancales en plastique. Quelques minutes plus tard, le thé gratuit promis arrivait. A l'extérieur du hall, la production avait reconstitué un décor d'aéroport peu crédible. Notamment, 3 pseudo-boutiques, intitulées très originalement "Flowers", "Tour/Travels" et "Books/Magazine". Au bout d'une petite heure nous sommes allés sur le plateau, les stars étaient déjà en place avec leurs T-shirt fluos, leurs cheveux abondants et gominés et leurs chemises arlequins. Des assistants nous ont disposé de part et d'autre de la scène centrale. Nous devions passer nonchalamment d'un côté à l'autre du décor tandis que nos 5 stars jouaient. Nous avons tourné 5 ou 6 scènes, avec à chaque fois une petite dizaine de prises. Le tout a duré de 22h à 4h du matin environ, avec une coupure pour le "free dinner", un thali de piètre qualité.


En ce qui concerne le film, personne n'a compris de quoi il s'agissait au juste. Dans l'une des scènes, un des types rencontrait les 4 autres, à un moment donné ils se sont échangés de l'argent, mais la plupart du temps leur rôle se cantonnait à discuter entre eux de manière peu naturelle. A la fin de chaque scène réussie, les acteurs et le réalisateur se congratulaient longuement, se donnaient de grandes accolades, tout le monde applaudissait, enfin, du grand n'importe quoi. Le boulot des figurants était très simple mais fatiguant, à force de poireauter pendant que nos stars se préparaient en écoutant les conseils du réalisateur. Nous n'avions rien de spécial à faire, très peu d'instructions, beaucoup de freestyle. Si j'avais envie d'aller à droite au lieu d'aller à gauche, personne ne m'en empêchait ni me disait quoi que ce soit. J'avais un petit chariot d'aéroport, peint à l'arrache et transportant des sacs vides (on voyait très bien qu'ils étaient vides mais peu importe), et je parcourais la scène dans tous les sens avec ma femme (l'Allemande). On était censés avoir des costumes et être maquillés, mais rien du tout. Chacun était dans ses vraies fringues et avec son vrai teint.

Vers 4h les figurants, Indiens et occidentaux, s'affalaient dans tous les coins dès qu'ils avaient 5 minutes, épuisés. Un concert d'applaudissement plus fort que les précédents nous a fait comprendre que le boulot était terminé, la dernière scène était dans la boîte. De retour dans le bus, le recruteur nous a distribué à chacun un billet de 500 roupies, et 40 minutes plus tard nous étions rentrés à Colaba.
J'ai demandé au recruteur le titre du film, il m'a rétorqué que c'était confidentiel, mais que je pouvais lui envoyer un e-mail dans 1 mois pour lui demander. Je n'y manquerais pas, maintenant j'ai envie de comprendre le scénario et essayer de me voir déambuler aléatoirement dans le faux aéroport :)

J'ai pris mon billet pour Goa, finalement le bus était la seule option possible, tous les trains étant blindés jusqu'au jour de l'an. Je pars demain vers 14h, le voyage dure 16h, je croise les doigts pour avoir un siège correct :pUne nuit à Bollywood

mercredi 23 décembre 2009

Quartiers moins touristiques de Bombay

Bombay est très différente d'un quartier à l'autre, je peux désormais en attester ! Pendant trois jours j'ai arpenté les rues de la ville, et sans parler des bidonvilles où je n'ai pas mis les pieds, la pauvreté se fait sentir à mesure qu'on s'éloigne de Colaba vers le Nord.

En vrac : hier, visite du zoo de Bombay. Comme celui de Junagadh, il est bien agencé, très paisible, mais les animaux y sont peu nombreux. C'est quand même un spectacle étonnant de voir des ours avec en arrière plan les gratte-ciel. Peu de touristes occidentaux, le zoo n'a pas la cote dans le Lonely Planet. Le zoo se trouve dans le parc Victoria, renommé depuis peu sous l'influence des Musulmans (dixit un Hindou). Aux alentours, on retrouve le style "Delhi" : bétonné, pollué, énormément de monde, de mendiants et de petits boui-boui. Les commerçants y pratiquent des prix beaucoup plus raisonnables qu'à Colaba, j'ai fait quelques emplettes que j'enverrai par colis en France.

Bombay a même sa rue Montgallet : tout un quartier dédié à l'informatique. Je l'ai traversé en bus plusieurs fois, point de Coréens ici mais c'est la seule différence. Le RER de Bombay, à l'instar du métro de Delhi, est performant, rapide et bien indiqué. Le métro viendra dans 2 ans, mais pour l'instant, bus, RER et taxis sont les moyens de transport à privilégier pour le touriste que je suis. Il existe aussi une zone spécifique pour la lessive : des milliers de bacs en béton les uns à la suite des autres, et des centaines de bonhomme lavant vigoureusement le linge de Bombay.

J'ai fait un petit tour au Taj Mahal Hotel, cible parmi une dizaine dautres des attentats de novembre 2008. Il est d'ailleurs en travaux et une floppée de flics en gardent l'accès. A l'intérieur c'est vraiment superbe, un bon vieil hôtel 5 étoiles quoi. Avec mes tongues et mon short crade je me demande encore pourquoi ils m'ont laissé rentrer.

Enfin, j'ai essayé d'aller à la gare réserver mon billet pour Goa, et je me suis laissé embarquer jusqu'à une agence de voyage par un rabatteur qui prétendait que tous les trains étaient blindés jusqu'au jour de l'an. C'est possible, mais j'irai vérifier ça par moi-même dans les prochains jours, étant donné le prix exhorbitant proposé par les agences de bus privé.

Désolé, ce récit est un peu dans le style télégraphe, mais j'ai rendez-vous dans 35 minutes avec le mec de Bollywood que j'ai retrouvé ce matin dans la rue ! :D Il m'a proposé 500 roupies pour tourner en tant que figurant, toute la nuit (diner et boissons offertes), avec une vingtaine d'autres occidentaux dans un film "very famous"... Je serai de retour demain matin vers 5h, j'ai hâte de me mettre au boulot et de découvrir les dessous de Bollywood ^^

Au fait ... Joyeux Noel ! (c'est genial detre dans un endroit ou tout le monde se fout de Noel, pas de decorations, pas de faux pere noel, pas de pubs de noel, rien ! :p )

dimanche 20 décembre 2009

Le quartier de Colaba et l'île Elephanta

Je reviens tout juste de l'île Elephanta, réputée -selon le Lonely Planet- pour ses splendides caves hindoues. C'est plutôt l'île de l'arnaque : les caves sont ridicules comparées à celles d'Ellora et d'Ajanta, il n'y en a que 5 et certaines ne possèdent même aucune sculpture. Pourtant, le même tarif de 250 roupies est pratiqué, plus le prix du très sympathique voyage d'une heure en bateau dans la baie de Bombay et une taxe touristique à l'entrée de l'île... Seule la première cave présente un intérêt, une énorme statue de Shiva à trois têtes, de 6 mètres de haut, pas particulièrement travaillée mais imposante. Le trajet s'est donc révélé plus riche que la visite, offrant une vue panoramique sur toute la côte et ses innombrables gratte-ciel. Les eaux sont ultra crades, couleur marron et avec des débris flottants et ce tout au long des 9 km de la traversée... Pas étonnant compte tenu de l'activité du port de Bombay, ses raffineries et ses énormes cargos de toutes nationalités. Pour rien au monde je ne mettrais mon pied là-dedans.

Hier j'ai parcouru pendant 3 ou 4 heures le quartier de Colaba, où se situe mon hôtel, et le quartier dit du fort (j'ai pas vu de fort mais bon). Ma première impression s'est vue confirmée : une multitude de bâtiments coloniaux très imposants le long d'avenues larges et bordées d'arbres. Le quartier est très propre comparativement aux villes visitées jusqu'ici. Les bâtiments sont principalement des ouvrages Anglais de la période coloniale (institut des sciences, musée, université etc...), mais il y a aussi quelques bâtiments religieux, une synagogue et une église (St Thomas) notamment. Un marché pertétuel borde ces artères touristiques, on y trouve un peu de tout, des tissus, de l'electronique, des DVD pirates, des antiquités...



Un espace vert géant, devant faire 4 ou 5 terrains de foot, se trouve au milieu de tout ça. Des centaines de jeunes indiens y pratiquent le cricket (tout le monde est fan de cricket en Inde, ça passe en boucle à la télé). En continuant la traversée de la presqu'île vers l'ouest, on finit par atteindre la côte et on se retrouve face à une baie gigantesque. Je me suis posé quelques temps à cet endroit pour contempler le front de mer (une succession de gratte-ciel, et sur quelques centaines de mètres une plage). Je me suis promis de parcourir cette courbe de quelques kilomètres dans le courant de la semaine, normalement tout au bout je devrais y trouver des lavoirs et quelques temples.

vendredi 18 décembre 2009

La deuxi่eme série de caves de la région d'Aurangabad, le site appelé Ellora, était autrement plus impressionnante qu'Ajanta. Ici, non seulement des caves bouddhistes, mais aussi des caves Hindoues et Jain. En tout 34 caves creusées le long d'une falaise, sur deux ou trois kilometres.

La "cave" la plus intéressante n'en est pas une. A ciel ouvert, c'est un gigantesque temple hindou creusé dans la roche, la plus grande sculpture monolithique au monde. Cet espace, la cave numero 16, abrite un temple central et plusieurs autres temples plus petits, plus des galeries latérales. Chaque mur est orné de statues representant les dieux hindous, des scenes du Ramayana ou des animaux (elephants en taille reelle par exemple). Le tout, taille dans un seul et meme caillou !

Les caves bouddhistes sont tres similaires a celles d'Ajanta, simples et sans fioritures. Il y en a une dizaine, certaines sur plusieurs étages. Comme a Ajanta, beaucoup de touristes Indiens visitent Ellora, notamment des ribambelles d'écoliers davantage intéressés par les étrangers que par les caves. J'ai du poser une quinzaine de fois en l'espace de 3 heures... Les temples Hindous sont davantage décorés, les principaux Dieux sont sculptés sur tous les murs, et quelques colonnes possédent des motifs. Au lieu du Buddha qui trone au fond des temples bouddhistes, c'est Shiva qui tient la vedette au centre des temples Hindous.

Comme d'habitude, les temples Jain sont les plus détaillés, avec des motifs floraux, des imitations de tissu en pierre et des plafonds tres travaillés. Numérotés de 30 เ 34, ils arrivent comme une récompense en fin de parcours, quand les jambes commencent a bien tirer apres 29 temples visités et X marches gravies... J'avais prévu de visiter deux ou trois autres sites aux alentours d'Aurangabad, une forteresse et un mini Taj Mahal en particulier, mais Ellora a eu raison de ma volonté et je suis rentré a l'hotel.


Avec Hee Jung - la future architecte coréenne - nous avons pris le bus de nuit pour Bombay (une dizaine d'heures de trajet). C'est une ville gigantesque (17 millions d'habitants, dont plus de la moitié vivant en bidonville), et le bus l'a traversée pendant une heure avant d'arriver au Sud de Bombay, dans le quartier de Colaba. Premi่re surprise, l'endroit borde la mer et le port de Bombay, tout proche, est tres agréable au petit matin. Les rues sont larges, la circulation raisonnable et des batiments coloniaux sont visibles un peu partout, avec leurs petits jardins. Une ambiance beaucoup plus tranquille que le quartier touristique de Delhi, Paharganj. Revers de la médaille, les prix sont deux fois plus élevés, et les chambres tres difficiles a trouver surtout en cette saison. Nous y avons passé 3 heures ce matin, avant d'enfin pouvoir se poser. Ma chambre est une boite a chaussures mais je suis content de l'avoir dégotée. J'ai du lacher un peu de pourboire aux gars qui aiguillent les touristes vers les différentes guest houses et qui peuvent etre tres, tres insistants. Sur le chemin un type m'a proposé de devenir pour une journée figurant dans un film bollywoodien... Ca me tente pas mal, je vais essayer de caser ca dans mon agenda :)

mercredi 16 décembre 2009

Dholavira & Ajanta Caves

Me voici dans le Maharashtra, région du centre-ouest de l'Inde... J'ai passé le plus clair de mes derniers jours à voyager, notamment 32 heures non-stop entre Dholavira et Aurangabad où je suis actuellement. Depuis mon dernier message j'ai eu l'opportunité de visiter deux sites archéologiques : Dholavira, à 8h de bus de Bhuj, et les caves d'Ajanta, proches d'Aurangabad.
Dholavira est le site d'une ancienne cité de la civilisation harapéenne, datée du 3ème millénaire avant JC. Il y a encore peu (200 ans), le fleuve Indus recouvrait une grande partie du Gujarat et Dholavira était une île. Un tremblement de terre en 1819 a dévié le fleuve et laissé un désert de sel, que fatalement j'ai traversé pour me rendre à Dholavira (enfin je l'ai vu !). Je suis arrivé de nuit à Dholavira, j'ai demandé à des enfants qui m'ont conduit à travers la nuit noire jusqu'à un complexe touristique où j'étais absolument seul, l'endroit le plus paisible, le plus clean et le moins cher où je sois resté dormir jusqu'ici ! Le lendemain matin, je me suis rendu sur le site archéologique vers 8h00. La encore, j'étais tout seul. Seuls les ouvriers - femmes et hommes - qui travaillent à la restauration du lieu étaient présents. Tranquillement, les hommes cimentent les murs pierre par pierre, tandis que les femmes trimballent les cailloux et la terre superflue dans des paniers sur leurs têtes. Tout autour du site, on aperçoit au loin le désert blanc, bref une atmosphère on ne peut plus zen. La cité consiste en une citadelle (enfin ce qu'il en reste), une ville basse et une ville moyenne. La partie la plus impressionnante et la mieux restaurée est la citadelle. Un système ingénieux de gestion des eaux de pluies,
à base de réservoirs et de canaux, permettait à la citadelle d'être alimentée toute l'année. Les villes moyennes et basses quant à elles consistent en un alignement de maisons (dont il ne reste que la base) le long de rues rectilignes. Le site possède un musée, peu fourni en comparaison avec la collection harapéenne du musée de Delhi - en fait les principales pièces exposées à Delhi sont en photo à Dholavira.

Vers midi j'ai repris un bus pour Rapar, puis à 17h un bus nocturne qui m'a amené à Surat, à l'extrême Sud du Gujarat. A 7h du mat, j'ai pris un train pour Jalgaon, dans le Maharashtra, où je comptais passer la nuit avant de visiter les caves bouddhistes d'Ajanta. Le Lonely Planet indiquait 50 km entre Surat et Jalgaon. En fait le voyage à duré 12h... Le train était l'omnibus le plus lent du monde, et l'échelle du Lonely Planet était faussée. La vraie distance était de 300km. Je suis arrivé à 19h à Jalgaon, exténué. Heureusement j'ai dégoté un bon hôtel qui m'a permis de recharger les batteries :p
Ce matin donc, je me suis rendu aux caves d'Ajanta. Datées de 200 avant JC à 650 après JC, une trentaine de caves sont alignées le long d'une falaise en forme de fer à cheval, avec en contrebas une rivière. Ces caves sont dédiées à Buddha, commanditées par des notables de l'époque. L'endroit est ultra-touristique, notamment, beaucoup d'étudiants indiens viennent les visiter. Apparemment c'est les vacances en ce moment... Les caves se ressemblent toutes et sont plus ou moins travaillées, plus ou moins terminées. Deux grands types se distinguent : des caves avec une grande salle basse et carrée, entourée d'une vingtaine de piliers, et au fond, en face de l'entrée, une petite salle avec un énorme Buddha taillé dans la roche (comme tout le reste d'ailleurs) ; les autres caves sont de forme ovale, très hautes de plafond, avec au fond de l'ovale une stupa.

Les murs et les plafonds de ces salles sont couverts de peintures de l'époque, assez décrépites. Les caves, tombées progressivement à l'abandon tandis que l'hindouisme et l'islam supplantaient le buddhisme, ont été retrouvées par hasard par les Anglais au 19ème siècle lors d'une partie de chasse. Ce qui explique leur état de conservation relativement correct. Malheureusement, pas de photos des caves, c'était interdit :/ Je reste quand même un peu sur ma faim, je croyais le lieu plus impressionnant, les caves sont assez mal mises en valeur... Lors du trajet vers Aurangabad j'ai rencontré une Coréenne, étudiante en architecture, avec qui j'irai demain visiter une seconde série de caves dans un site appelé Ellora. La ville d'Aurangabad possède également un musée qui a l'air sympa :)

dimanche 13 décembre 2009

Visite de la région de Kutch en demi-teinte

A la base j'étais supposé visiter les petits villages au Nord et à l'Ouest de Bhuj en une journée, avec pour objectifs principaux de voir un monastère du 15ème siècle et le désert de sel. La veille de cette excursion, jeudi soir, un couple de Français d'une trentaine d'années m'a demandé s'il pouvait se joindre à moi. Ils étaient passés comme moi à l'office du tourisme où le bonhomme leur a dit que j'avais déjà réservé le tour, mais que si j'acceptais nous pouvions y aller à 3 et réduire ainsi les frais. Bien sûr j'ai accepté, et j'ai bien fait, car les deux sont très sympas, ont beaucoup voyagé et ont plein de choses à raconter. Eux avaient réservé pour le jour suivant, et pour visiter une autre zone. Echange de bons procédés, j'ai décidé de les accompagner vendredi, je suis donc resté deux jours au lieu d'un.

Jour 1 (jeudi) : première surprise le chauffeur du Rickshaw parle très très mal anglais, il s'avère être le frère du type de l'office de tourisme qui nous a vendus l'excursion. On crève un pneu au bout de 3 kilomètres. Après changement, il nous emmène en quelques heures et au travers de paysages arides et magnifiques au fameux monastère. On en fait le tour pendant qu'il discute avec les occupants. Le monastère est très endommagé par les tremblements de terre mais il subsiste plusieurs petits temples assez basiques voués au culte de Shiva. Autour, quelques mini-montagnes (ou grandes collines) très jolies. Le chauffeur nous propose de monter au sommet d'une d'entre elles pour apercevoir le désert, nous acceptons mais au bout de quelques centaines de mètre la nana, en tongues, abandonne : le "chemin" est une espèce d'éboulis de rochers assez gros et glissants, impossible d'aller plus loin. Je continue avec son copain et le chauffeur qui a tenu à nous accompagner, c'était vraisemblablement la première fois qu'il faisait l'ascension. Il avait des espèces de chaussures plates de ville, du coup on l'a largué très rapidement. Au sommet, un temple et un panorama très large mais peu profond pour cause de poussière. En tout cas, pas de désert de sel. Le chauffeur arrive une demie-heure plus tard tout en sueur. En bas, nous l'avons attendus une heure sur les marches du monastère... Il commençait à se faire tard, et on était encore censés visiter des villages d'artisans. Nous n'en avons visité qu'un seul, où de sympathiques Indiens nous ont déballé toute leur camelote, des pièces de tissus, de bois et de cuivre. Franchement beaucoup de bibelots mal finis à des prix élevés... Poliment nous avons tout regardé, acheté quelques trucs (une clochette cabossée en ce qui me concerne, super !). Nous sommes rentrés de nuit, sans phares sachant que la route est pleine de nids-de-poule et que les vaches peuvent se trouver n'importe où sur la route... Inquiétant.

Jour 2 (vendredi) : cette fois-ci nous n'étions que 2, Carmen ayant choisi de rester tranquille à Bhuj, fatiguée des 6 heures de rickshaw de la veille. Nous sommes passés à la police de Bhuj où les officiers ont un peu halluciné de me voir revenir. J'ai ajouté les villages que je n'avais pas prévu de visiter à la base et mon compagnon a fait faire son propre permis. Notez que j'ai bien refait préciser au chauffeur qu'aujourd'hui je voulais voir ce satané désert de sel, et sur ses indications, j'ai choisi les villages qu'il m'indiquait où on pourrait voir le désert. Au bout de 3 heures de rickshaw, la végétation commence à se faire très rare mais le sol est toujours un mélange de sable et de terre. On arrive dans un campement en déconstruction, visiblement le site avait hébergé un festival quelques jours plus tôt. Le chauffeur demande son chemin plusieurs fois (comme la veille d'ailleurs). Il fait 500 mètres sur une route en terre et fait demi-tour. Je lui demande "alors ce désert il est où ? Qu'est-ce qu'il y a à voir ici ?", il me fait comprendre qu'il n'en sais rien du tout. Je demande aux flics postés pas très loin, à l'entrée de la zone du festival, ils me disent qu'à cet endroit il est impossible d'accéder au désert, c'est interdit aux touristes et mêmes aux Indiens (on est à quelques km du Pakistan), rien à faire on ne peut pas y aller. Je demande à notre chauffeur c'est quoi ce travail, il me dit en gros "c'est vos roupees, je ne suis que le chauffeur, je connais pas, c'est vous qui avez écrit le nom des villages sur le papier pas moi". Grrrr. On fait demi-tour, on décide d'aller voir quand même quelques villages avant de rentrer. Dans un des villages, après avoir vu les mêmes babioles que la veille, le rickshaw tombe en panne. On propose de pousser pour le faire démarrer, le chauffeur nous dit "nan nan pas la peine". Il trifouille son moteur pendant 1/2 heure en plein soleil, rien à faire ça ne démarre pas. Au final il nous dit de nous asseoir et fait pousser le rickshaw par les enfants du village, et l'engin démarre... Sur le chemin du retour, il a du se dire qu'il n'allait pas avoir son argent, il s'arrête près d'un lac (il fait déjà nuit noire) et nous fait marcher un peu au hasard, en direction du lac, baragouine 2-3 trucs pseudo-historiques sur le lac et on repart.

Bilan de la journée : pas de désert de sel, un village visité avec le même artisanat que la veille, beaucoup de kilomètres. Heureusement la balade en rickshaw à travers les paysages est toujours agréable, et mon compagnon bavard et joyeux. Le ridicule de la situation et l'incompétence du gars nous ont fait bien nous marrer plus qu'autre chose. Mais la visite d'une région avec un type qui n'y connait rien, qui demande son chemin toutes les 10 minutes et qui nous emmène dans des endroits où il n'y a rien à voir, c'est quand même pas l'idéal ^^

Pour la visite du site de Dholavira, je vérifierai avant de payer que le guide sait de quoi il parle et maitrise l'Anglais :p Sinon, très content d'avoir rencontré ces deux bourlingueurs qui m'ont donné plein de nouvelles idées de voyage :)

jeudi 10 décembre 2009

Soirée à Mokhana et visite de Bhuj (la suite)

De retour en un seul morceau du petit village de Mokhana, où un Indien m'avait invité à diner et passer la nuit ! C'était une super expérience. Censé au départ y aller en bus, j'ai finalement pris un rickshaw sur 40 km (un seul bus par jour)... Le chauffeur a dû demander plusieurs fois aux passants la direction du village, et ça l'amusait visiblement qu'un touriste aille dans un endroit aussi paumé. J'avais passé un coup de fil à Rupa, mon hôte, avant de partir de Bhuj, et tout un comité m'attendait à Mokhana. Sans plus attendre nous sommes allés dans sa maison de deux pièces prendre le thé. Ladite maison a été financée et construite par une ONG indienne suite au tremblement de terre de 2001, qui a fait plusieurs victimes dans la famille de Rupa. Ses deux garçons rentraient tout juste de l'école, il m'a présenté ses parents, son père s'est joint à nous pour le thé. L'anglais de Rupa étant approximatif, on mettait du temps à se comprendre mais au final les discussions étaient possibles (amis des photos kitsch bonsoir).
Rupa m'a montré le travail de sa femme (et de sa mère, et de toutes les femmes du village), des pièces de tissu style patchwork avec des petits bouts de miroirs collés un peu partout. J'en mettrais pas chez moi, mais c'était du travail très minutieux. Au bout d'un moment j'ai compris qu'on ne dinerait pas à la maison, il avait prévu une petite fête à quelques kilomètres de là, en bordure d'un champ à l'écart de toute habitation. Nous y sommes arrivés peu avant la tombée de la nuit, 2 au départ, 15 à la fin. Super sympas, ses potes essayaient de me poser des questions sur la France, sur les raisons de mon voyage, me demandant tout le temps si je me sentais bien etc... Tout le monde s'est mis à cuisiner, certains avaient ramenés des légumes, d'autres un peu de mouton, des ustensiles de cuisine, il y eût une mission bois pour entretenir le feu de camp, tout ceci dans la bonne humeur. Après le diner, nous sommes rentrés au village prendre à nouveau le thé, vers 22h, dans le 6ème temple du village en construction (6 temples pour 1200 habitants). Rupa m'expliquait fièrement que son père avait fait les plans. Il m'a tout expliqué, le budget, la provenance des matériaux, les délais... Le temple sera inauguré dans 2 mois et je suis chaudement invité à participer à cette fête ! vers 23h tout le monde est rentré chez soi, j'ai dormi dans le lit de Rupa, lui sur un lit de camp à côté de moi, sa femme et ses deux enfants sur un autre lit dans la pièce à côté. Impossible de négocier que je dorme moi sur le lit de camp ou par terre, les invités sont les invités.

Le matin, réveil à 7h, thé, puis Rupa m'a emmené en moto jusqu'à une route un peu plus importante où j'ai pu prendre un taxi partagé (5 par banquette, ultra serrés mais rigolo). Ce passage à Mokhana fut donc un moment très sympa. Pour le côté un peu moins fun, Rupa m'a répété un grand nombre de fois que sa famille et son village étaient ultra pauvres, qu'il fallait que je l'aide à obtenir un visa, que je lui envoie des cadeaux et ainsi de suite. Ensuite il parlait de m'accompagner - à mes frais - dans la suite de mon voyage, à la fin ça devenait un peu lourdingue. J'avais pourtant ramené quelques présents à ses enfants et j'ai participé à l'achat de la bouffe pour la soirée. C'est sûr qu'avec ses 5000 roupies (75 euros) par mois pour nourrir la famille, payer quelques heures de cours par semaine à son fils en sus de l'école gouvernementale, et participer aux frais du temple, il lui reste pas grand chose :/

Aujourd'hui comme prévu je suis allé voir les flics pour récupérer un permis de visiter certains villages autour de Bhuj, mon activité de demain et après-demain. J'ai listé les villages que je voulais visiter, et, contrairement à ce que prétendait le Lonely Planet, pas besoin de permis pour ces villages. Pour pas être venu pour rien et avoir un joli papier j'ai ajouté un village nécessitant permis et j'ai obtenu le sésame inutile :D J'ai passé le reste de l'aprem à errer dans Bhuj, un temple par-ci, un musée par-là, pour finir par le palais/résidence du maharaja décédé en 1991. Les maharajas du coin ont décidément beaucoup de palais. Belle salle de séjour, multiples trophées de chasse et argenterie offerte par des dirigeants des 4 coins du monde, à diverses occasions. Le maharaja de Kutch (région de Bhuj) fut notamment ambassadeur en Norvège. De grands et beaux jardins donnant sur le grand réservoir du centre de Bhuj entourent la demeure. Ici encore, une partie des bâtiments a été détruite par le tremblement de terre...
Demain donc, journée Rickshaw et visite de villages, je devrais voir pas mal de choses étonnantes :)

mercredi 9 décembre 2009

Bhuj et son palais fantomatique

Posé dans un hôtel au personnel on ne peut plus avenant, je me réjouis d'avance des quelques jours que je vais passer à Bhuj et sa région, au Nord-Ouest du Gujarat. Cette zone est connue pour ses villages tribaux aux multiples artisanats, ses étendues désertiques et ses ruines de la civilisation harapéenne (vers -3000 avant JC).

La ville m'a plus d'entrée, en approchant on voit de loin des remparts courir le long d'une crête de colline. Autour, des plaines arides rocailleuses. La route entre Rajkot et Bhuj passe par une zone de marais salants sur la mer d'Arabie, ça n'a peut-être pas le charme de Guérande mais c'est 1000 fois plus vaste, une vraie industrie au Gujarat ! Et en plus des hérons, des flamands errent dans les marais. Dans le bus, j'ai discuté -entre autres- avec un papa de 35 ans, technicien dans une aciérie à l'Est de Bhuj. Il est descendu avant moi mais m'a fait promettre de venir diner et passer la nuit dans son village, ce que je ferai avec plaisir ce soir si j'arrive à trouver le bus qui mène chez lui.

Mon programme est chargé, les villages aux alentours de Bhuj sont nombreux, les bus y menant rares, il va donc falloir que je ruse pour faire tout ce que je veux sans perdre trop de temps. Vendredi, j'ai prévu une journée de rickshaw à travers les villages, à l'ouest et au nord de Bhuj. Le guide me fera faire le tour des artisants avec en prime quelques beaux paysages et monastères. Samedi, je compte me rendre sur le site archéologique de Dholavira, loin, très loin en bus (8h), mais cet endroit - et cette civilisation - m'intriguent depuis que j'ai visité le National Museum de Delhi. Il faut un permis pour visiter ces sites, une de mes missions de demain sera d'aller le récupérer à la police de Bhuj.
Ce matin j'ai visité deux palais peu éloignés de mon hôtel, à moitié en ruines depuis le tremblement de terre de 2001 qui a tué 1/10ème de la population. Le premier date du 19ème siècle, l'ambiance y est vraiment spéciale et nostalgique : aucun visiteur, de la poussière, des salles sombres et hautes de plafond, des chandeliers cassés, portraits du maharaja et trophées de chasse en état de décomposition avancé. Les pigeons ont colonisé le lieu. Les plafonds menacent de s'effondrer. La pièce principale, hall de réception, est gigantesque, en son centre de vieux fauteuils, des félins empaillés dans des cages de verre dans les coins, des statues et des petites fresques sur tous les murs, très prenant, un bon vieux plan trappeur pour Cam :)

Le deuxième palais est transformé en musée, il date du 18ème siècle mais je l'ai trouvé moins intéressant, plus conventionnel, et les objets exposés sont mal mis en valeur, juxtaposés sans information comme dans une brocante. Par contre le conservateur dirige aussi l'office de tourisme. Il m'a donné plein d'infos utiles sur Bhuj et expliqué comment me rendre aux divers endroits que j'ai choisis de visiter. Y'a plus qu'à !

lundi 7 décembre 2009

Girnar Hill & Zoo de Junagadh

Me voilà de retour du zoo de Junagadh, une expérience intéressante et reposante après l'ascension de la montagne de Girnar, à 3 kilomètres de Junagadh. Le zoo s'est révélé très bien tenu, bien agencé, fourni en animaux divers (oiseaux, reptiles, loups etc...) et notamment en grands félins : léopards, tigres et lions asiatiques tels que celui que j'ai vu à Sasan Gir. Le zoo présente aussi quelques ours noirs et paresseux. Il est divisé en deux parties, l'ancien et le nouveau zoo. Le nouveau se visite en bus, on y retrouve les animaux du vieux zoo mais dans des espaces beaucoup plus grands. Ceux de l'ancien zoo sont propres mais vraiment trop petits, les animaux ont l'air de psychoter dedans, tournent en rond, bref ils ont pas l'air bien. Le chauffeur du bus m'a expliqué qu'ils interchangeaient régulièrement les animaux de l'ancien et du nouveau zoo pour le bien être des animaux... Comme toujours - spécialement dans cet état moins visité que le Rajasthan - je faisais moi aussi office d'animal rare auprès des autres visiteurs du zoo, toujours aussi intrigués par la présence d'un blanc dans le coin...

Comme prévu j'ai attaqué ce matin les 10000 marches qui mènent à l'ultime temple Hindou tout en haut de la montagne, après 15 minutes de rickshaw. Ici aussi, la foule était très nombreuse, avec plusieurs groupes d'écoliers. Je commençais à déprimer autour de 4500 marches, quand j'ai aperçu les temples Jain qui étaient censés être aux deux-tiers de l'ascension, selon le Lonely Planet. En fait, l'escalier où le rickshaw m'a déposé débutait vers la 3000ème marche, du coup il n'y avait que 7000 marches à parcourir. Ben je peux vous dire que ca m'a fait un bien fou de l'apprendre :p

Les temples disposés le long du chemin, quelques temples Jain donc mais surtout des temples Hindous, étaient relativement quelconques. Le chemin était quant à lui superbe, une portion de forêt au début, puis un chemin à flanc de falaise et enfin l'escalade d'une crête de montagne menant au dernier temple, dédié au trio Brahma-Vishnu-Shiva. Pas mal de mendiants sur les marches, énormément de stands de boissons/chips/images saintes, et comme à Palitana les chaises à porteur. Des singes ont essayé de me piquer mes biscuits vers la 2000ème marche, j'ai du faire le méchant pour les faire fuir... Après ces efforts, je suis retourné en ville déjeûner, je suis passé à la station de train réserver mon billet pour demain, et enfin, le zoo. Pas besoin de préciser que je suis bien claqué ce soir, je pense que je vais rapidement sombrer dans le sommeil :)

dimanche 6 décembre 2009

Enfin, le Lion !

En fait il n'y avait pas de tigres dans la réserve naturelle de Gir, mais bien des lions Asiatiques, au nombre de 359 (contre 20 seulement au début du 20ème, époque où la chasse en a été interdite). Et, ô miracle, j'ai eu la chance d'en voir un ce matin, vers 7h30, et un beau, un mâle tranquillement installé au bord d'un chemin de jeep. Je posterai une photo dès qu'on m'en enverra, je n'avais pas mon appareil pendant le safari (prix démesuré...), mais un couple d'Américains m'a promis quelques clichés du monstre :) Le parc était moins chargé en véhicules que celui de Ranthambhore, donc plus paisible, et tout aussi magique au petit matin. A peu près les mêmes animaux : paons, cerfs en pagaille, cochons sauvages, et un élevage de crocos juste à côté de la réserve.

Après cette petite séance de jungle, j'ai mis le cap sur Junagadh d'où j'écris ce message. C'est une petite ville assez jolie, quelques plans d'eau et des avenues avec des arbres, un fort et une colline avec comme d'habitude des temples Jain et Hindous à son sommet. Cette fois-ci, ce sont 10 000 marches qui m'attendent, je m'y attellerai -je pense- demain matin. Dans la foulée je pense faire un petit tour au zoo, voir à quoi ça ressemble un zoo indien.

En attendant, je cours à l'hôtel faire une sieste bien méritée :) (ou pas...)

jeudi 3 décembre 2009

Diu - Playa et repos

Ça fait maintenant 2 jours que je suis à Diu, enfin 3 si on compte aujourd'hui, journée passée au lit. Hier soir j'ai voulu tester le poisson au restaurant, il avait pourtant l'air frais ce poisson, d'ailleurs il était bon, mais mon estomac n'a pas apprécié, et rebelote, maux de tête et tout ce qui va avec... Si tout se passe bien demain je devrais être à nouveau sur pieds, j'en profiterai pour retourner à la plage.

Des plages, ce n'est pas ce qui manque ici : Diu est une presqu'ile, capturée par les Portugais au 16ème siècle, cédée peu après à ces derniers par le Sultan du Gujarat, et enfin réintégrée à l'Inde à partir de 1961. Du coup ici tous les restaurants et les hôtels ont des noms portugais, j'ai d'ailleurs rencontré des Indiens qui ne voulaient pas démordre qu'ils étaient Portugais... Les maisons sont basses, la petite ville est charmante mais il faut reconnaître qu'à part se promener le long des plages et manger, il n'y a pas grand chose à faire. Les Portugais ont tout de même laissé quelques églises et des remparts, partiellement en ruines. Les rues sont très calmes, peu de circulation, et on voit à l'état des routes et des demeures que l'endroit est riche. Étonnamment peu de touristes, encore une fois.

Il va sans dire qu'il fait toujours aussi beau, la température avoisine les 32° en milieu d'après-midi. Les restaurants et les magasins ferment pendant les heures les plus chaudes de la journée. Je vais rester encore deux nuits ici le temps de me remettre, et je continuerai mon tour du Gujarat en enchaînant sur une réserve naturelle non loin de Diu, à l'intérieur des terres, espérant enfin le voir, ce tigre ! En attendant, ma mission de ce soir, arriver à manger un truc !