samedi 31 octobre 2009

Camel Fair jours 5 et 6

Le concours de moustache a eu lieu, c'était surtout à qui aurait la plus longue... Le type sur la photo aurait mérité un double award pour les concours de turban et de moustache ! Hier soir je suis allé faire un truc illicite avec l'ami indien que j'ai rencontré ya quelques jours, celui qui a sa nana en France : boire une bière. Et oui, l'alcool est interdit ici, et si l'on considère qu'une bière est de l'alcool, nous étions des déliquants. On l'a bue sur une terrasse, en faisant attention à éteindre dès que quelqu'un d'une autre terrasse pouvait nous apercevoir... Il m'a expliqué que dans le Gujarat, prochain état que je visite après le Rajasthan, l'interdiction ne se limite pas aux villes saintes. Ca promet !

Aujourd'hui j'ai assisté à la course de femmes portant des pots d'eau sur la tête, marrant, et à l'affrontement Indiens / touristes au jeu du cassage de pot en haut d'une perche. Principe : réaliser une pyramide humaine pour atteindre un pot placé en hauteur et le casser avant l'autre équipe. Pour le coup ce sont les Indiens qui ont gagné, et facilement. Les pauvres blancs, pour l'honneur, ont quand même cassé le pot 3 minutes après la victoire des locaux...


Cet après midi je suis monté au temple de Savitri, l'épouse de Brahma qui serait à l'origine de la perte de popularité de ce dernier : elle aurait fait le voeu, après que Brahma a épousé une autre, qu'il ne soit plus jamais vénéré ailleurs qu'à Pushkar. Bref, l'ascension était comme prévu plus rude que la dernière fois, des lépreux tout au long du chemin font la manche. Cette fois-ci les visiteurs étaient nombreux, je n'ai pas réussi à être tranquille pendant plus de 5 minutes, toujours quelqu'un pour venir me saluer. Sans blaguer, j'ai du serrer la main à plus de 100 personnes en l'espace d'1h30, c'est dur la vie d'européen ! Arrivé au temple, on constate qu'hormis les chèvres, assez banales, il y a plein de petits singes qui essaient de grignoter ce qu'ils trouvent par terre. L'endroit offre une superbe vue sur Pushkar. J'ai pu m'apercevoir que la très grande majorité des troupeaux étaient partis, la fête se terminant bientôt.
On ma dit que demain, jour de pleine lune, la ville serait blindee. Apres, Pushkar devrait redevenir la paisible petite ville de province ;)

jeudi 29 octobre 2009

Camel Fair jour 4

Enormément de monde dans les rues aujourd'hui, certainement à cause de la marche spirituelle à laquelle je n'ai, comme annoncé, pas participé. Par contre je l'ai vue passer au bas de mon hôtel, un long cortège très coloré avec quelques attelages et déguisements (singe, shiva etc...). Le propriétaire leur a balancé des monceaux de pétales sur la tête. D'ailleurs la rue principale de Pushkar en était jonchée. Un peu plus tard vers 10h30 j'ai assisté au match de Kabbadi. Deux équipes de 7 ou 8 joueurs s'affrontent et essaient, chacune son tour, de toucher un territoire situé au fond du camp adverse, sans se faire mettre à terre par les adversaires qui doivent impérativement rester dans un certain périmètre. Ca se termine souvent en lutte, c'est rigolo. Le match a duré 1/2 heure, les touristes ont, comme toujours, gagné. A deux reprises j'ai du gentiment repousser les attaques de petites mains de 5 ou 6 ans qui tentaient d'atteindre le fond de mes poches pendant l'euphorie générale.


En dehors de ça la journée fut plutôt calme, j'ai pas fait grand chose à part regarder les prestations des chameaux et des chevaux dans le stade. Parfois il y a d'autres mini animations, comme des gosses qui passent dans des cerceaux ou qui font l'équilibre sur un fil avec des pots sur la tête. En fin de journée un Indien est venu se poser près de moi. Habitant Udaipur, où j'irai dans quelques temps, il prenait des cours de français avec l'Alliance Française et se trouvait tout content de pouvoir pratiquer. Il m'a appris que sa copine était française et vivait à Briançon, ce qui le motivait à travailler la langue. Il m'expliquait que son frère réalisait des peintures traditionnelles miniatures et qu'il exposait pendant la Camel Fair, je lui ai donc proposé de passer le voir. Les peintures, sur soies ou sur os de chameau, étaient impressionnantes de finesse. Le frangin m'a expliqué toute la technique, très intéressant. J'avais vu des tableaux similaires au National Museum de Delhi. J'en prendrai peut-être une petite avant la fin du festival et je lui ai promis de repasser discuter.

Demain, deux concours que j'attends avec impatience : le concours de turban et le concours de moustache :D En parlant de poils, deux personnes ont tenté de me vendre des rasoirs aujourd'hui, il faut que je fasse quelque chose. Tiens, une coupure de courant.

mercredi 28 octobre 2009

Camel Fair jour 3

L'avenir appartenant aux lève-tôt, je me lève de plus en plus tôt :D Ce matin levé à 8h pour assiter à la course de chameaux qui se déroulait à 10h au stade olympique de Pushkar. Ptit déj classique (toasts au miel et black tea) et douche chaude - quel bonheur - avant de bouger au stade. En chemin je rencontre mon escorte d'hier qui se rendait ailleurs, je dis bonjour à 2-3 gars qui me hèlent, la routine quoi. Au passage, à 9h30 il fait déjà bien chaud, je n'ai toujours pas vu le moindre nuage depuis que j'ai atteri. Le course était courte mais rigolote. Ca ressemble à rien un chameau au galop. Cette fois-ci encore, impossible pour moi de déterminer le duo vainqueur. Cette fois-ci je me suis mis un peu en retrait dans les gradins, entre deux sadhus pour ne pas être harcelé par les vendeurs. Pour info, les sadhus c'est les espèces d'ascètes qui ont renoncé à la vie matérielle et qui ressemblent à Shiva (peau couverte de cendres, cheveux et barbe longs et emmelées), appartenant à diverses sectes et tout maigrichons. Au moins ceux-là personne ne vient leur demander d'argent, ils sont même particulièrement respectés.

Ensuite venait la danse des chameaux, de là où j'étais j'ai eu l'impression qu'il ne se passait pas grand chose, du coup j'en ai profité pour m'évader vers une colline que j'avais reperée non loin de Pushkar. Au sommet se trouve un petit temple tout simple à partir duquel on a une superbe vue sur toute la ville. Il m'a fallu 15 minutes pour y grimper, j'étais tout seul, je suis resté 1 ou 2h à contempler la vue à l'écart de la frénésie du festival. En descenant je me suis pris une salade de fruit dans un restau. Je mange végérarien, comme tout le monde ici étant donné que Pushkar est une ville sainte. Il existe un temple jumeau sur une autre colline, légèrement plus difficile d'accès que le premier. Je me le garde pour plus tard.

Ce soir je suis allé faire un tour à la fête foraine, malheureusement les 4 grandes roues étaient fermées pour une raison obscure, je remets ça à demain. Le programme du festival annonçait des danses indiennes sur la grande scène dressée dans un coin du stade, j'y suis passé après un excellent diner dans mon restau préféré, vers 20h. Point de danse indienne, à la place, la pitoyable élection de miss non-indienne. Une espèce de star academy au camping de la plage. J'ai quand même tenu 20 minutes, l'ambiance à cette heure est d'autant plus triste que les touristes sont logés dans des enclos proches de la scène, alors que les Indiens doivent se tenir à 30 mètres de là, derrière deux rangées de barrières et de flics pour éviter les vols. Comment corrompre un authentique et millénaire rassemblement de marchands en mascarade pour occidentaux en manque de sensations fortes... bref c'était pas ma tasse de thé ! Demain, au programme, marche spirituelle à 8h du mat', je passe mon tour, et "Kabbadi Match" à 10h, j'irai voir ce que ça donne, j'ai aucune idée de ce que c'est !

mardi 27 octobre 2009

Camel Fair jour 2

Première compétition a la Camel Fair aujourd'hui : la décoration de chameaux. Le contest avait lieu dans une sorte de stade juste à côté des marchés aux bêtes. Dès mon arrivée, un jeune Indien avec qui j'avais vaguement discuté hier est venu s'installer à mes côtés, dans les gradins. Nous avons passé quelques heures ensemble, il habite dans un campement de tentes à côté de Pushkar. Il m'expliquait qu'il parlait bien anglais parce qu'un professeur anglais est venu quelques années enseigner à Pushkar et que ça l'avait aidé à s'en tirer. Il avait l'air fier, compte tenu de son milieu d'origine, d'en etre arrivé à pouvoir cotoyer des étrangers.

La compétition en elle-même n'était pas terrible, juste une dizaine de chameaux alignés qui n'ont pas ou peu bougé pendant 1/2 heure, je n'ai même pas compris quel chameau avait gagné. Mais l'ambiance est sympa, malgré la chaleur et la poussière qui se font très présents. Je commence à être bien pris d'allergies, entre la poussière de mon lit et celle de l'exterieur c'est un peu tendu. Je bénis chaque jour les cieux d'avoir pris une taie d'oreiller à Paris, ainsi que mes boules quies. Vers 5 heures tous les matins ça commence, des cris, des chants et des cloches autour du lac. Ma chambre donnant sur le dit lac, je suis content de pouvoir rester au calme encore quelques heures. Mes lèvres sont dessechées la plupart du temps, j'ai achété un baume qui marche plutôt bien. Cela reste des désagréments mineurs qui ne gâchent en rien la magie du lieu.

Avec le type et un de ses amis on a fait le tour des marchés aux bestiaux, du moins ceux que je n'avais pas fait hier, chevaux et buffles/vaches.

Finalement ils m'ont emmené déjeûner dans l'une des innombrables tentes, où les clients m'ont regardé comme un extraterrestre. J'ai mangé des espèces de boules de pains qu'on rompt avant de tremper dans une sauce épicée aux lentilles, super bon :) Vu qu'ils étaient cool je leur ai payé le repas, ils m'ont fait promettre de passer les voir dans leur campement pour boire le chai (thé + lait) avec eux, on verra ^^ A côté des marchés se trouve un parc d'attraction qui ouvre tous les soirs, je pense que j'irai faire un tour demain soir. En attendant, je vais prendre le petit thé de fin d'après midi sur le toit de l'hôtel :) Je ne peux vous envoyer de photo du lac pour le moment, il est interdit d'en prendre pendant la Camel Fair, qui est aussi une fete religieuse. Dans quelques jours cette restriction n'aura plus lieu d'etre...

lundi 26 octobre 2009

Camel Fair jour 1

Aujourd'hui les rues de Pushkar sont bondées de monde, de la musique partout, la Camel Fair a commencé. De jour le coin est beaucoup plus animé, et par ailleurs j'ai pu constater que le lac était quasiment à sec. Ce qui corrobore ce que m'a dit un Indien sur la sécheresse inhabituelle cette année. Cette petite ville sacrée (15000 habitants en temps normaux, + 200 000 pendant le festival) abrite le seul temple indien dédié à Brahma, le Dieu créateur tombé en désuétude au fil des années au profit de Vishnu et Shiva. J'irai le visiter lorsque le festival sera terminé, la file d'attente m'a découragé.

Je me suis permis une bonne grasse mat pour recharger les batteries, du coup j'ai loupé le spectacle de danse des écolières :/ Tant pis, il y en aura d'autres : le programme de la semaine annonce dès demain un concours de décoration de chameau, après demain course et danse de chameaux et de chevaux, danse classique le soir... je garde le reste pour plus tard vous verrez qu'il y a de tout :p En cherchant mon chemin vers l'endroit où les chameaux sont exposés, j'ai sollicité un Indien (les rôles s'inversent pour une fois :p) qui m'a très gentiment amené dans son champ, en bordure du marché aux chameaux. Il vivait à Pushkar et n'avait vraiment pas l'air emballé par le festival, trop de monde, trop d'agitation à son goût. La petite maison où il vit avec ses parents et ses 2 frères consiste en un cube de béton de 15 m², au beau milieu du champ. Il ne m'a rien demandé en échange et m'a juste souhaité bon voyage, rafraîchissant !

Son champ dominant le marché, j'ai pu bien me rendre compte de son étendue. Je ne me suis pas amusé à compter les 4000 chameaux mais je suis sur qu'ils y sont. Un peu plus loin se trouve le marché aux chevaux, j'irai y faire un tour demain. Il fait très chaud ici, le sol est en sable, bref, on est proche de la définition du désert.

Arrivé sur le marché je me suis promené tranquillement en prenant des photos par-ci par-là, esquivant les types qui me demandaient de l'argent en échange des photos. Parfois ça peut servir de faire semblant de pas comprendre :D Certains chameaux sont très décorés (ils doivent se préparer pour le concours de demain), certains sont très foncés, il y en a de toutes tailles... L'entrée non-officielle par laquelle je suis entré sur le marché débouche sur une zone très calme, où les vendeurs prennent le thé par petits groupes. Lorsqu'on se rapproche de l'allée centrale, plus proche de la ville, on retombe sur les boui-boui habituels (vente de saris, de bijoux, de boissons etc...).

Regardez cette photo. Qu'y voyez-vous ? Une brochette de jolies petites indiennes innocentes et colorées ? Moi aussi. En fait, ce sont 5 arnaqueuses professionnelles en bande organisée. Malgré ma vigilance je suis tombé dans le panneau. Après m'avoir demandé d'où je venais, comment je m'appelais enfin le bla-bla habituel, l'une d'entre elle m'a aggrippé la main et commencé à me faire un dessin au henné. Une fois que c'était parti je ne pouvais plus dire non... ceci dit, c'était la première fois que des nanas m'adressaient la parole, ça m'a déconcerté pendant 10 secondes et elles se sont engouffrées dans la brèche. La chef des 5 m'a demandé la somme exorbitante de 500 roupies pour le dessin fait en 5 minutes, je lui ai donné 80 roupies ce que je trouvais déjà démesuré, mais bon, deux trois types me regardaient intensément pendant la scène, j'ai préféré la jouer secure. En chemin le même numéro s'est reproduit 2 ou 3 fois, mais j'avais compris le truc et on ne m'y reprendra pas, et puis maintenant j'ai une jolie mimine :D

dimanche 25 octobre 2009

Agra-Pushkar, le jour le plus long

Je suis arrivé à bon port !! Ce matin, debout à 5h pour prendre le train de Jaipur à 6h15. 6h15, pas de train. 1 heure d'attente, 2 heures, 3 heures... ah ! le voilà qui arrive avec 3 heures de retard. Normal. Ceci étant, ces 3 heures sont passées vite. Pendant la première heure j'ai discuté avec un Indien désireux de parfaire son anglais, avec moi il était mal barré mais ça ne l'a pas freiné. Deux françaises de mon âge, un peu déboussolées sont venues me demander si c'était le bon endroit pour prendre le train pour Jaipur. Il s'avère qu'elles allaient au même endroit que moi, à Pushkar, du coup on a squatté ensemble jusqu'au départ du train.

J'ai maintenant compris pourquoi la "Sleeper Class" était si peu chère. Cette fois-ci, point de fauteuil personnel ni de collation. Par contre, pour ce qui est de la proximité c'est réussi ! On était 5 sur une banquette pour 3. Du coup j'avais une demie-fesse dans le vide, au bout de 2 heures de voyage ca commençait à picoter. En Sleeper Class les gens sont partout : dans le couloir, sur les banquettes bien-sûr, mais aussi au-dessus de votre tête sur des lits suspendus. Des vendeurs passent régulièrement proposer thé, eau, gâteaux, chips... Heureusement, une ou deux personnes de mon compartiment sont descendues, j'ai pu me caler entre deux grands-mères dodues et dormir enfin un peu. Ca promet pour les prochains voyages !

A 14h30 nous sommes arrivés à Jaipur, où je devais prendre un bus pour Ajmer, ville desservant Pushkar. Depuis le matin le décor évoluait petit à petit vers le jaune aride. Toujours aussi plat, mais avec des cultures moins abondantes, des ânes et des chameaux commençant à faire leur apparition.

J'ai déjeuné rapidement avec mes deux nouvelles amies puis nous nous sommes séparés : elles voulaient rester sur Jaipur quelques jours avant d'aller à Pushkar. C'était marrant de trainer avec elles, les femmes indiennes arrêtaient pas de leur parler beauté, cheveux et compagnie, de les toucher, alors qu'en tant qu'homme jamais une femme ne s'approchera de toi de la sorte. Par contre le pauvre duo était la cible incessante des petits arnaqueurs, elles devaient avoir la tête de l'emploi. Elles m'ont avoué s'être fait balader pendant toute une journée à Delhi à leur arrivée, dans des faux offices de tourismes etc...

Me dirigeant vers la rue où j'étais supposé réserver un billet de bus pour Ajmer, j'ai eu trop de chance en tombant sur un bus qui justement y allait sur-le-champ, pour un prix moindre que ce que le guide indiquait. L'ambiance à l'intérieur était excellente (bon ok on voit rien sur la photo), musique indienne à fond, blindage du bus jusqu'à ce que vraiment il n'y ait plus moyen de caser personne. Le mec conduisait comme un dingue, sur l'autoroute ça allait encore mais sur les nationales j'avais l'impression qu'il jouait à celui qui se range en dernier, toutes les 20 secondes. Flippant. J'ai longuement discuté avec un indien qui faisait un MBA de finances, très sympathique.

On s'est arrêté prendre un petit thé sur ce qu'on pourrait appeler une aire d'autoroute indienne. A mesure qu'on approchait d'Ajmer des collines toutes rondes sorties de nulle part apparaissaient, puis des petites montagnes. La nuit est tombée alors qu'on arrivait à destination. La, re-belote, j'ai marché jusqu'aux bus qui menaient à Pushkar (je commençais vraiment à être K.O) et pour la ridicule somme de 9 roupies nous avons parcouru les 11 kilomètres de montagne qui séparent Ajmer de PUshkar. Arrivée 20h. Après avoir esquivé les traditionnels vendeurs d'hôtels ultra-compétitifs-de-toutes-façons-vous-verrez-vous-trouverez-pas-mieux-tout-est-complet-ailleurs, je me suis installé dans un hôtel donnant sur le lac de Pushkar. J'ai fait un tour rapide du coin, c'est propre, personne n'essaye de vous refourguer des trucs, il y a des petits temples dans tous les coins, en somme très charmant. J'ai mangé un dosa dans un excellent restaurant et ça allait tout de suite beaucoup mieux. Je vous en dirai davantage demain lorsqu'il fera jour, en attendant, je file au lit, je dois être en forme pour la Camel Fair demain :)
PS : j'ai mis une petite photo de ma trombine, n'ayant pas pris grand chose aujourd'hui il faut bien remplir le blog :p

samedi 24 octobre 2009

Matinée au Taj Mahal

Nous y voilà ! Je me suis levé avant le soleil ce matin, mon alarme était positionnée sur 5h15 pour avoir le privilège de contempler les fameuses 4 couleurs du Taj Mahal. L'alarme fut inutile, j'ai ouvert les yeux à 5h au moment où les hauts parleurs d'Agra se sont mis à beugler les prières coraniques.

La distribution de tickets d'entrée se fait aux trois portes du Taj. La porte Ouest était la plus accessible à partir de mon hôtel, j'étais un des tout premiers à obtenir le Sésame. Peu de temps après mon arrivée des centaines de touristes, en majorité Indiens, se sont accumulés derrière moi. Le prix est elevé, 750 roupies soit une dizaine d'Euros, mais ça reste l'attraction nationale number 1. Vers 6h15, ouverture des portes, il faut alors passer le drastique cordon de sécurité (portail + fouille). Le moustachu de service fouille mon sac, 1 fois, 2 fois, 3 fois et finalement brandit ma minuscule lampe torche qui se trouvait là par hasard. Il m'explique que c'est interdit et que je dois la remettre à la Locker Room 500 mètres en amont de la file d'attente :/ J'ai tenté de négocier, mais il a aperçu les oreillettes de mon Ipod et m'a fait comprendre que ça non plus, on n'y avait pas droit. Dégoûté, j'ai filé déposer mon sac (hop encore 20 roupies), et un gentil garde qui m'avait vu partir m'a permis de rentrer à nouveau sans re-poireauter. Ouf.

Une énorme porte mène au monument, et déjà des centaines de touristes sont amassés à cet endroit où on l'aperçoit pour la première fois de près. Le soleil se levait tranquillement et le marbre était teinté d'un rose pâle et diffus. Le Taj est immense, installé sur un gigantesque parvis en marbre. Sur chaque côté se trouve un bâtiment en grès rouge, la mosquée à gauche, et un hôtel pour recevoir les visiteurs (de l'époque bien sûr) à droite. Derrière le Taj coule la rivière Yamuna.

L'histoire est connue : un empereur Moghol, Shah Jahan, l'a fait construire en 1631 pour sa défunte et seconde femme. Les travaux durèrent 20 ans et employèrent 20000 ouvriers. Le gentil fiston de Shah Jahan, Aurangzeb, prit le pouvoir peu après la fin des travaux. Il emprisonna son papa dans le fort d'Agra jusqu'à la fin de ses jours puis l'enterra près de sa femme, sous le dome gigantesque qui caractérise le Taj Mahal. Une légende prétend qu'il aurait fait enfermer son père parce que ce dernier avait un projet démentiel : construire un Black Taj Mahal de l'autre côté du fleuve Yamuna, en marbre noir. Ca paraît un peu pipeau mais bon pourquoi pas.

Petite pause pendant une coupure de courant (très fréquentes ici), et je reprends.

Le tombeau en lui-même est impressionnant : une enceinte en marbre de 4 ou 5 mètres de diamètre, creusée afin de laisser passer la lumière et inscrustée de 43 types de pierres semi-préciseuses différentes, protège les tombes de l'empereur et sa femme. En réalité, ils reposent dans une salle qui se trouve plusieurs mètres en dessous. Absolument tout est en marbre blanc semi-translucide, ce qui fait que le bâtiment prend légèrement la teinte des rayons du soleil à chaque heure de la journée (d'où les 4 couleurs du Taj). Aux quatre coins du parvis se dressent quatre minarets, très légèrement inclinés vers l'exterieur (effet du temps ou protection anti-sismique). Les portes latérales sont inscrustées de pierreries déclinant des versets du Coran, de même sur les murs intérieurs du mausolée.

J'y ai passé 3 heures : bien qu'il soit possible d'en faire le tour rapidement, la luminosité changeante et les infimes détails incitent à l'observer longuement. Le chemin qui mène au Taj à partir de la grande porte donne de part et d'autre sur des jardins du type de ceux que j'avais déjà rencontré dans d'autres bâtiments Moghols. J'en ai profité pour regarder grosso modo la suite du voyage. Quand je suis parti le Taj commençait vraiment à être surpeuplé, j'ai bien fait de me fouetter pour me lever tôt.

Demain je prend le train direction Jaipur à 6h15, je comptais y rester quelques jours mais finalement je vais prendre un bus pour Ajmer, puis un second pour Pushkar. J'ai en effet appris dans un journal que la Camel Fair, la célèbre foire aux chameaux, commençait lundi :) Je retournerai plus tard à Jaipur, j'ai prévu de passer 1 semaine et demie / 2 semaines à Pushkar. Le Taj Mahal, ça c'est fait !

vendredi 23 octobre 2009

Agra - Artisanat et visite de la ville

Posé dans mon train à 6h10, j'ai eu l'agréable surprise de voir dès le départ des serveurs amener successivement de l'eau fraiche, du thé, des gateaux puis un vrai petit dej complet ! La Chair Class est décidément trop bien pour moi, vivement mon prochain trajet en Sleeper Class pour revenir aux racines.

Le train est tombé en panne au bout de 10 minutes, en plein bidonville/banlieue de Delhi. C'était surréaliste de siroter tranquillement un bon thé pendant que des gamins erraient dans la montagne de détritus à 2 mètres du wagon. Un type pas loin de moi regardait un petit divx sur son portable comme si de rien n'était. En repartant au bout d'un quart d'heure, j'ai constaté que le bidonville était très étendu. Sur des dizaines de kilomètres, des ruines en brique, en tôle ou en toile au milieu des déchets et des piliers electriques. Beaucoup de jeunes enfants. Au milieu de tout ça, les sempiternelles vaches toujours aussi placides. Parfois on aperçoit un enfant en uniforme sur le chemin de l'école, ça met un peu de baume au coeur. Je n'avais dormi que 2 ou 3 heures cette nuit, mais ces visions - et Pendulum dans mes oreilles - m'ont tenu eveillé tout au long des 2 heures de trajet vers Agra. Petit à petit le paysage urbain s'est effacé pour laisser place à la campagne. Même si les champs étaient régulièrement entrecoupés de taudis (c'est pas la fête non plus !), après 1 semaine de surpopulation c'a m'a fait du bien d'avoir un peu d'espace. La plupart des cultures sont de petite taille, et comme dans la vallée de Kathmandu, on aperçoit dans le lointain les cheminées des fours à brique.
Le train est arrivé à Agra vers 8h30. Le conducteur du rickshaw que j'ai emprunté pour me rendre dans le quartier des hôtels, en face du Taj Mahal, m'a proposé une visite d'Agra. J'ai accepté : il avait l'air cool et demandait pas trop cher. Au final c'était excellent, on a fait le tour des artisans du coins. Le boss d'une grosse fabrique de tapis (5000 employés) m'a fait faire le tour des ateliers, idem avec une marbrerie et ainsi de suite.





Dans le coin ils n'ont pas le droit aux usines, afin de préserver le Taj Mahal, du coup il y a énormément d'artisans qui travaillent à l'ancienne sans aucune machine. Le conducteur m'a raconté sa life, ses enfants et compagnie, et m'a fait visiter plusieurs sites Moghols moins célèbres que le Taj Mahal mais tout à fait dignes d'intérêt.
Notamment, le "Baby Taj Mahal" (c'est pas son vrai nom, hein !!), sépulture d'un grand vizir, entièrement en marbre blanc incrusté de gemmes et très finement ciselé. Il m'a ensuite conduit au Fort d'Agra, plus impressionnant encore que celui de Delhi et complètement dans le même esprit (grès rouge / marbre blanc).
Je suis bien HS ce soir du coup, je vais me coucher tôt après un petit diner sur la terrasse avec vue sur le Taj Mahal. Demain matin levé 5h (encore :/) pour profiter du lever de soleil, meilleur moment parait-il pour visiter le monument. Pour le moment je l'ai vu, mais de loin !

jeudi 22 octobre 2009

Mosquee Jama Masjid 2eme echec

Décidément, je commence à croire que cette mosquée ne veut pas de moi. Je veux parler de la fameuse plus grande mosquée d'Inde, située dans le vieux Delhi, et que j'avais failli visiter il y a 2 ou 3 jours. Je m'y suis rendu en début d'après-midi, c'est-à-dire, pendant les horaires d'ouverture et largement une demie-heure avant la tombée du jour comme il se doit, tout content d'avance.
Malheureusement c'était sans compter sur le zèle des chasseurs de photographes, dont le rôle est de faire payer les touristes qui prennent des photos ou des vidéos à l'intérieur de la mosquée. A peine après avoir posé le pied sur l'impressionnant parvis de la mosquée (pouvant accueillir 25000 personnes), 2 types me tombent dessus réclamant 200 roupies. Comme on ne me la fait plus aussi facilement, je proteste en disant que la visite est gratuite et que je ne vois pas à quel titre je devrais payer. L'un des deux montre ma poche où l'on devinait ma caméra, arguant qu'il m'avait vu prendre des photos et que je devais par conséquent payer. Je savais pertinemment que la photo était payante, seulement, je n'avais encore pris aucune photo, et pour le principe j'ai refusé de payer, sur quoi les deux gentils monsieurs m'ont demandé de quitter les lieux.
Ca me dérange de payer pour n'importe quoi, en France en Inde ou ailleurs. Peut-être même que quelques minutes après, ayant eu envie de prendre une photo, j'aurais volontiers payé cette taxe, mais certainement pas sur un mensonge. Pour me venger j'ai pris la porte d'entrée principale en photo en sortant ! :p



Bref, je suis rentré en repassant par les bazars du vieux Delhi, toujours aussi colorés et blindés de monde. Parfois on reste bloqué derrière des camions ou des rickshaw pendant quelques instants, le moindre espace des rues est occupé dans ce quartier.





Entre temps, dans la matinée, j'étais passé au bureau international de la gare de New Delhi pour réserver deux billets de train, Delhi-Agra pour demain matin et Agra-Jaipur pour dimanche matin. Je vais passer ma fin d'après midi à bouquiner sur une terrasse en sirotant un coca, et j'irai retrouver ma chambre aveugle pour refaire mon sac. Je remarque que les cafards sont de plus en plus nombreux et volumineux, je les soupçonne de se repaître des cadavres de leurs congénères, du coup plus j'en tue, plus il y en a. J'aurai du les laisser tranquilles depuis le début ! J'essaierai de trouver des endroits moins sordides par la suite :) Prochaines news en direct du Taj Mahal.

mercredi 21 octobre 2009

Qutb Minar et Ghandi Smriti

Après avoir remporté un premier succès personnel en buvant un verre de lait au ptit dej, j'avais décidé pour mes visites du jour de tenter le dernier moyen de transport qui restait sur ma liste, le bus. Il s'avère que plusieurs dizaines de lignes se rejoignent à la gare de New Delhi, non loin du quartier ou je vis, et j'ai un peu tourné avant de trouver celui qui m'intéressait. En chemin j'ai eu la surprise de constater que certaines vaches sont utilisées comme attelage de charrettes, elles sont pas si sacrées que ça finalement ! J'ai eu le bus sans problème : c'est calme, en milieu de matinée il y a peu de monde, je ne comprends pas pourquoi les touristes ne l'utilisent pas davantage, surtout en tenant compte du prix dix fois inférieur aux rickshaws. Deux objectifs aujourd'hui : la visite de Qutb Minar et du Gandhi Smriti.

Le Qutb Minar est une mosquée commencée au 12ème siècle, ce qui en fait la plus ancienne d'Inde, et agrandie par les sultans successifs qui régnaient à l'époque. Elle est située au Sud de Delhi, à une dizaine de kilomètres du centre. C'est en fait l'emplacement de la plus vieille des Delhi (il y a eu un certain nombre de Delhi, la plus récente étant New Delhi construite par les Anglais). Pour mon plus grand bonheur un audioguide était disponible, j'ai donc pris tout mon temps pour la visite, c'était vraiment très intéressant. Cette mosquée abrite la plus haute tour en pierre de taille du monde encore sur pied (si, si !), son minaret, hauteur 73 mètres. Un sultan jaloux a essayé de faire mieux quelques mètres plus loin mais il s'est arrêté au premier étage, son projet étant manifestement trop ambitieux. D'autres ont laissé leur tombes dans de superbes bâtisses aux murs gravés de symboles hindous et musulmans (tout le site, résolument musulman, intègre des éléments hindous). Une des portes de la mosquée encore debout est elle aussi finement taillée, dans le marbre blanc et le grès rouge, c'est vraiment magnifique. Il paraîtrait que le minaret est le symbole de Delhi, perso je ne connaissais pas...

Le bus retour n'étant jamais arrivé, j'ai finalement pris un rickshaw pour me rendre au deuxième endroit que je souhaitais visiter aujourd'hui, le mémorial de Gandhi, construit à l'endroit où il s'est fait descendre par un Hindou énervé. Le lieu m'a déçu, autant l'histoire de l'indépendance et de la résistance de l'Inde m'intéresse, autant la mise en scène un peu grandiloquente de la vie de Gandhi ne m'a pas parlé. En plus ils annonçaient un mémorial "aux technologies futuristes, se maintenant constamment à la pointe du progrès" (j'exagère à peine), je m'attendais donc à un Gandhi robot avec qui on pouvait discuter ou encore un Gandhi hologramme... Rien de tout ça, mais des projections de films on ne peut plus classiques, deux ou trois boutons à tripoter pour faire défiler les années de sa vie et ses derniers pas représentés en pierre à l'extérieur du bâtiment. Je suis parti assez vite (bon, c'était gratuit, pas de regret). Sur le chemin du retour, j'ai croisé près des ministères toute une bande de singes qui m'ont fait quelques frayeurs en traversant la rue nonchalamment.

Il me reste plus que la mosquée du Vieux Delhi dans ma checklist, et réserver un billet de train pour vendredi matin. Je m'occupe de tout ça demain !

mardi 20 octobre 2009

Old Delhi


J'ai passé une excellente mais courte journée au vieux Delhi. Excellente, parce qu'il faisait encore et toujours beau, le bâtiment visité était superbe et l'ambiance des bazaars composant le centre du vieux Delhi très prenante. Courte, parce que j'ai fait ma loque et me suis levé à midi, sujet hier soir à un relent de décalage horaire qui m'a fait m'endormir vers 3h du matin.

Je pense que mon attitude commence à changer petit à petit sans que je m'en rende vraiment compte, car les embêteurs de touristes viennent de moins en moins vers moi. Aujourd'hui personne n'est venu me proposer de me laver les oreilles et les rickshaw abandonnent sur un simple sourire ou signe de tête de ma part. Par contre j'ai eu droit à trois personnes différentes qui ont complimenté mes chaussures, va savoir pourquoi, et une famille d'indiens du Sud a absolument tenu à poser avec moi sur une photo (je dois leur rappeler quelque star occidentale...).

Petite lutte en début d'après midi pour trouver un bureau de change, étrangement aujourd'hui la plupart des banques ne changeait pas d'Euros. Je suis entré au Red Fort, principale attraction de Old Delhi, vers 15h. Il s'agit ici encore d'une construction Moghole faisant office de palais impérial. Comme d'habitude le bâtiment est très étendu et composé de plusieurs bâtisses (mosquée personnelle, bains, bureau d'étude...) disséminées dans des jardins paisibles. Le tout ceint d'un mur de 18 à 33 mètres de hauteur, surplombant des douves asséchées depuis des lustres.

J'ai failli atteindre le second objectif de ma journée, à savoir, visiter la plus grande mosquée d'Inde qui se situe à quelques enjambées du fort. Malheureusement, après avoir traversé les bazaars pendant une vingtaine de minutes, je me suis fait refouler à l'entrée pour cause de soleil déclinant : les derniers touristes rentrent une demie-heure avant la tombée de la nuit. Vu de loin, ça avait l'air vraiment énorme ! Pas grave, j'ai 9 mois, j'y repasserai jeudi et j'essaierai de prendre les bazaars en photo. Je compte quitter Delhi vendredi ou samedi, direction le Taj Mahal à Agra. Dans l'intervalle il me reste quelques spots à visiter, je m'y remets dès demain !

lundi 19 octobre 2009

Journée Banques et architecture moghole

J'avais prévu une journée bien chargée et je ne fus pas déçu. Levé à 8h30 -exploit-, j'ai tenté d'ouvrir un compte en banque. Les principaux établissements bancaires sont regroupés à Connaught Place, à une 20aine de minutes à pieds du quartier de Paharganj ou se situe mon hôtel. Malheureusement il s'avère impossible d'ouvrir un compte lorsqu'on détient un visa touristique, pour diverses raisons : chez HSBC, il faut déjà détenir un compte HSBC en France (ce qu'ils ne m'avaient pas dit lorsque je suis allé les voir à Place d'Italie, bien entendu), chez ING, ils n'ouvrent pas de compte pour les visa touristiques, et ABN-AMRO ne prend que des résidents indiens... Tant pis, je ferai comme tout le monde et banquerai à chaque retrait aux distributeurs de billets !

Tout ceci m'ayant pris quelques heures, je décidai de prendre l'autorickshaw pour me rendre à la tombe d'Humayun, le 2ème empereur Moghol (16ème siècle), érigée par sa femme.









Le bâtiment imposant est entouré de paisibles jardins habités par les rapaces, les corbeaux et les écureuils. Je me suis permis d'y faire un petit somme réparateur :p Son style rappelle le Taj Mahal, ce qui n'est pas étonnant puisque celui qui a fait construire le Taj Mahal était aussi un empereur Moghol.


Dans la même enceinte se trouve la tombe octogonale d'une dignitaire de l'époque, Isa Khan, qui apparement faisait office de mosquée (pas Isa, mais bien sa tombe).




Un saut d'autorickshaw pour atteindre le Purana Qila, un fort bâti par un roi afghan qui mit fin temporairement au règne d'Humayun, lequel revint quelques années plus tard s'y installer et développer le complexe (hammam, mosquée etc...). Il succomba bêtement de ses blessures après s'être vautré dans l'escalier de sa bibliothèque, comme quoi faut toujours faire gaffe quand on descend des marches.

Une journée fort instructive en somme ! Je suis rentré en métro, moins cher et moins exposé à la pollution que le rickshaw, en repassant par le Rajpath mais de l'autre côté, où j'ai pu admirer de plus près l'Indian Gate que j'évoquais hier. Demain je compte aller visiter le vieux Delhi, où se trouvent un autre fort datant lui aussi de l'époque Moghole, une mosquée et de nombreux bazaars.

dimanche 18 octobre 2009

Rajpath et National Museum

Après une bonne nuit des familles (11h de dodo) et un petit dej à base de pancake au miel, j'ai marché une demie heure avant de trouver le métro. Je ne compte plus le nombre de types qui m'ont proposé leur taxi ou leur rickshaw. Le long des rues, les sempiternelles échoppes et étalages divers (allant de la bouffe/boisson aux téléphones portables et dvd de bollywood). Il faisait encore super beau aujourd'hui, c'était un vrai plaisir. Une fois dans le métro j'ai été assez surpris : il est nickel, moderne, spacieux et les panneaux sont bien foutus. Il faut dire que la sécurité ne donne pas envie de dégrader les lieux : militaires, flics et portiques avec scan des sacs sur tapis roulant comme à l'aéroport. Ca m'a donné l'occasion d'observer une nouvelle fois avec amusement les indiens se mettre en file et rusher comme des fous dès que les portes s'ouvrent, mais toujours dans une ambiance bon enfant. Dans la rame globalement les gens me regardaient bizarrement et certains avaient l'air de faire rire leurs potes à mes dépends. Soit.

Arrivé à la station terminus Central Secretariat, je me dirige vers le National Museum que je m'étais promis de visiter dès que possible. En chemin je suis tombé sur une espèce d'avenue énorme digne de Serious Sam, quasi-déserte avec des bâtiments majestueux de part et d'autre et des pelouses méticuleusement entretenues. Mon guide m'indique qu'il s'agit du Rajpath, une avenue qui relie une espèce d'arc de triomphe appelé Indian Gate et de l'autre côté, le palais présidentiel flanqué de ses deux bâtiments administratifs qui feraient pâlir nos ministères. Je suis allé jusqu'au palais, croisant notamment un charmeur de serpent (le fameux), un mec avec un singe en laisse et quelques touristes indiens.















De retour sur mes pas, je foule les pelouses ou se déroulent des petits matches de criquet, je me pose 5 minutes au grand plaisir des joueurs qui m'interpellent régulièrement. Sur ces mêmes pelouses se promènent des dizaines d'écureuils tout mimis et très curieux. Un type me demande de poser avec lui tandis que son pote nous prend en photo sur son téléphone portable...


Le musée national était très bien fourni, et d'autant plus intéressant que des audioguides en français sont à disposition. J'y suis resté 3 heures avant de reprendre le métro en sens inverse puis retrouver le seau d'eau froide qui me sert de douche et ma bande de mini-cafards qui décampent quand j'ouvre la porte de la salle de bains. Sur le chemin pour aller diner je croise deux majestueux
éléphants décorés pour l'occasion... C'est toujours Diwali ici, je m'apprete a passer une seconde nuit sur fond de feu d'artifice.

samedi 17 octobre 2009

1er jour a Delhi - fete de Diwali

D`avance desole pour les accents manquants, je suis oblige des les copier coller a partir de sites francais, etant sur un clavier anglais.

L`ambiance et l`esprit des indiens a commence a se faire sentir dès le vol Riyadh/Delhi, rires, visages souriants et les 2 mecs devant moi qui s`excusent parce qu`ils croient m`avoir derange en rabattant leur siege de 5 centimetres... Dans la file d`attente pour embarquer c`etait trop fort des l`ouverture de la porte ils se sont mis en file indienne (justement) mais en se collant les uns aux autres sans pitie, quand nous occidentaux faisons tout pour pas nous toucher...

Petit combat silencieux, solitaire et buccal de 10 minutes dans l`avion quand j`ai croque goulument ce que je pensais etre un delicieux poivron :/

En arrivant, passage du check point sanitaire avec detection de chaleur, puis direction les taxis prepayes. A l`interieur de laeroport je vais a un guichet qui a lair tout ce qu`il y a de plus officiel, la nana me dit 800 roupies pour aller dans le centre. Je fais 20 metres et cest passe a 230 roupies pour le meme trajet... Ca a des ptit airs de Nepal tout ca !! Le code de la route est ultra freestyle, plein de bus et de taxis pourris sans oublier les rickshaws. Par contre les routes sont mieux entretenues et globalement ca a lair moins pauvres. J`apercois un petit singe au bord d`une route, et malgre ma nuit blanche ca commence a me plaire :)

Je negocie une chambre a 300 roupies - dans les 4 euros - sachant quil parait que les grandes villes sont bien plus cheres que la campagne... Bon. Apres quelques heures de sieste, je suis ressorti manger et prendre un ptit the en terasse, du coup j`ai immortalise la rue Main Bazaar et mon premier thali au poulet :p



Des petards et feux d`artifice eclatent dans tous les sens, il parait que c`est le dernier jour de la fete de Diwali, ok pourquoi pas. Ils y vont pas avec le dos de la cuiller pour ce qui est de faire du bruit, j`ai des barreaux de chaise qui m`eclatent au tympan tous les 10 metres ! Ca n`emeut pas pour autant les paisibles vaches qui se trainent dans la rue.

Demain je commence a me cultiver en allant faire un tour au musee.

vendredi 16 octobre 2009

Transit passenger


Chose promise, chose due :) Je ne suis même pas encore arrivé en Inde que je donne déjà des nouvelles !
En transit à l'aéroport de Riyadh, après une première escale à Jeddah, je suis encore frappé par les fantômes noirs qui rodent autour de moi (les mêmes qu'au Qatar il y a 2 ans), je n'arrive décidément pas à m'y faire... Mon avion pour Delhi est dans quelques heures, le temps de potasser un peu mon Lonely Planet qui fait quand même ses 1200 pages. J'ai déjà repéré quelques guest-houses, même s'il y a beaucoup de chances pour que mon taxi indien m'emmène là où il l'aura décidé :/ La suite à Delhi, quand j'aurai attrapé un cyber-café après quelques heures de repos...

mardi 13 octobre 2009

Bientôt le premier message

C'est promis !!